Les crises du logement en Estrie

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 Par Jaouad El*
 
 Au moment où le taux de pauvreté est en augmentation et qui atteint une personne sur dix, la pénurie de logements s'enracine de plus en plus avec un loyer trop chers, harcèlement des locataires est en promotion, discrimination lors de la recherche d'un logement et l'itinérance décore visiblement les rues. L'attente d'une amélioration est longue et les organismes s'organisent collectivement pour revendiquer l'inaction des politiques.

Face à ce constat, le milieu communautaire Estrien a organisé à Granby ce mercredi 3 mai 

"La journée Estrienne et communautaire sur le logement", et qui a rassemblé plus de 85 personnes. Au cours de cette journée, Véronique Laflamme, porte-parole du Front d'Action Populaire en Réaménagement Urbain (FRAPRU) a assuré une présentation sur la formation et la réflexion en lien avec l'enjeu du logement.

 

 

Selon Véronique Laflamme, la solution est d'augmenter le nombre de logements sociaux avec un programme structurant et adéquatement financé, c'est une action qui doit être rapide.

De son côté, le porte parole du Regroupement des comités logement et association de locataires du Québec (RCLALQ), Cédric Dussault, souligne que "La crise du logement est d'abord une crise politique, la résistance à la crise du logement passe donc aussi par l'action politique, nationale, provinciale et locale"

 

La ville de Granby prend la reine en crise du logement en Estrie.

"Avec un besoin minimal de 1000 logements seulement à Granby et une liste d'attente d'environ 400 personnes à l'OMH, l'avenir nous semble bien sombre", martèle Karine Lussier du Groupe Actions Solutions Pauvreté (GASP), elle poursuit que " Granby est la ville avec le plus gros manque de logements abordables et sociaux et le plus haut taux d'augmentation des coûts des logements disponibles en seulement une année (54%). 

Selon les données de statistiques Canada de 2021, 3825 ménages locataires consacrent plus de 30% de leurs revenus pour se loger avec 82% de ces ménages ont un revenu de moins de 30 000$ par année et 215 y consacrent plus de 100% de leur revenu juste au loyer aussi.

Pendant que les villes et le gouvernement voient la crise du logement juste des chiffres, le porte-parole de l'association des locataires de Sherbrooke (ALS), Mario Mercier, la voit des drames humains et réclame une commission québécoise d'enquête publique sur le logement.

                                                             

 

Quand à Rosalie Dupond, coordinatrice de la Table d'Action Contre l'Appauvrissement de l'Estrie (TACAE), elle dénonce que c'est la mainmise du marché privé sur le parc de logements qui est derrière cette situation.
En terminant, Virginie Larivière, porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, trouve que c'est insensé que la crise du logement frappe partout au Québec au même moment que les banques alimentaires peinent à répondre à la demande et que les ententes de paiement chez Hydro-Québec sont en forte augmentation.

 *Ancien candidat Maire de Granby